lundi 29 mars 2010

Chômeurs en fin de droits ou fin de la droite au gouvernement ?

Chômeurs en fin de droits ou fin de la droite au gouvernement ?
VERS DES CONSEILS DE QUARTIERS DES CHOMEURS ?
VERS LE « POLE REVOLUTIONNAIRE DES SANS-TRAVAIL » ?
La mandale électorale essuyée par le clan sarkozien n’est pas négligeable - non en ce qu’elle révèlerait un sursaut des débris de la gauche caviar (qui n’est plus qu’un conglomérat de bourgeois salonards, de bobos écolos intranscriptibles en politique et des naufragés dispersés du stalinisme et du gauchisme) – mais parce qu’elle vient bousculer le petit autocratisme de l’aile US de la droite, toujours plombée par la vieille fraction gaulliste. Mais le plus important est resté le taux faramineux d’abstentionnistes même au 2e tour, et sur lequel l’ensemble de la presse n’a dit mot… pour ne pas avoir à répéter ce qui était déjà déploré au 1er tour ni à s’abaisser à reposer une question plus grave que la simple abstention : « pourquoi ne votez-vous plus ? » !!!!
Le « pôle emploi » sait lui pourquoi une majorité de prolétaires ne votent plus. Le gouvernement fait semblant de ne pas voir et joue la montre d’ici fin 2010. Depuis 6 mois, les avertisseurs syndicaux n’arrêtent pas de couiner, face à l’arrivée du tsunami : un million de chômeurs d’un coup fin 2010, du jamais vu (et d’après une étude de la Direction générale du trésor et de la politique économique dresse le profil du million de chômeurs arrivant en « fin de droits ». Selon ces travaux, les deux tiers devraient passer à d'autres revenus : 90 000 pourraient escompter une reprise d'activité ( ?), 60 000 une activité réduite ( ?), 420 000 une prise en charge par la solidarité nationale via l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou le revenu de solidarité active (RSA) ( ??) et 10 000 une pension de retraite ( ?). Resteraient donc 360 000 personnes qui basculeraient dans "une situation non connue" de Pôle emploi. Pour le gouvernement, 250 000 d'entre elles pourraient bénéficier d'un revenu via un conjoint, quand une partie passerait au RSA. Ce qui, selon le gouvernement, ne laisserait officiellement "que" 145 000 chômeurs en fin de droits sans solution. Soit 2,5 fois moins que les évaluations syndicales qui plaident elles la cause de 360 000 personnes.
Le cynisme gouvernemental peut lui péter dans les mains, les sirènes syndicales ont raison, quoiqu’elles n’aient pas plus de solution que cette baderne « une allocation spécifique de crise ». Se foutre de ces futurs exclus en faisant reposer leur manger et dormir par l’amputation en deux des revenus du couple, c’est gonfler la pétaudière ! Tous ces comptes d’apothicaire sont franchement fantaisistes, révèlent que la gouvernement de droite traite les prolétaires comme du vil bétail et préparent la nécessaire, et de plus en plus urgente, résurgence politique de classe. C’est par quartier que les exclus jetés à la rue vont devoir se grouper pour fonder leurs propres organismes « politiques » et non pas syndicaux ni de charité. C’est dans les quartiers populaires que l’action politique du prolétariat va retrouver sa source et ses fondements, et pas dans le but de foutre en l’air un gouvernement exploiteur de l’aile droite bourgeoise pour le remplacer par l’aile gauche bourgeoise. Puisqu’on ne votera plus dans le cadre trafiqué et piégé des élections oligarchiques.

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